Enfin à la maison !
Fabiola
- Ce n'est pas ça le souci , tu veux que je t'accompagne dans un endroit où je ne connais personne ? Pour te permettre de mieux maltraiter ?
- Tu me connait non , et depuis quand je maltraite ma femme ? J'adore ma femme et tu le sais très bien . T'ai-je maltraité pendant ces deux semaines ? Non , bien sûr que non , je t'ai plutôt fait l'amour , comme un bon mari le ferait . Tout est prêt , nous pouvons partir .
- Non , je n'ai pas encore dit au-revoir à Jorgi . Je dois lui parler .
- Tu as une heure de temps . Je vais t'attendre dans mon bureau .
Je m'éloigne lentement , il faut dire que ma démarche est moins sûre . J'ai maintenant des difficultés à me déplacer par sa faute . Je retrouve Jorgi dans mon bureau , il a l'air occupé .
- Bonjour , espèce de traite .
- Ho ma chérie , que je suis heureux de te voir .
Il se lève pour me prendre dans ses bras
mais je l'arrête avec mon bras :
- Ne t'approches pas de moi .Tu m'as laissé seule dans cette chambre sans essayer de me délivrer . Ni même tenté de me voir . Tu n'es qu'un sal traite .
- J'ai tenté tout ce que tu viens de citer , tu connais mieux ton mari que moi . Il avait mis des gardes devant la porte , personne n'entre , personne ne sort de cette chambre . Je suis désolé si tu as pensé que je t'avais laissé à ton sort . Je ne te laisserai jamais à ton sort . Je suis toujours avec toi de prêt comme de loin .
Il vient me faire un câlin .
- Tu m'as beaucoup manqué .
- Toi aussi .
- Comment vas-tu ? Il ne t'a pas trop amoché ?
- Tu me connais , je suis une winner . Personne ne peut me mettre bas sur terre .
- Je reconnais ma tigresse . Je te reconnais là . Tu es une championne !
- Merci , comment avance les affaires ?
- Tu sais qu'on attendait une cargaison de bijoux , qui a pris du retard , mais , la marchandise est là , prête pour être recyclée .
- Tant mieux . Je vois que tout roule comme sur des rails . Je peux partir tranquille . Mais , chaque jour nous aurons des conversations pour mieux coordonner nos idées .
- D'accord ma sœur , prends soin de toi et surtout fais gaffe à ton mari . Il est très fort mentalement et physiquement , ne lui tient pas tête , essaie de mieux t'entendre avec lui . Tu ne gagnes rien à faire bras de fer avec lui . Tu sais que dans notre organisation , les femmes n'ont pas de réel pouvoir . Et que nos hommes ont été élevés avec cette idée que la femme n'est pas leur égal , tu ne résoudra rien à vouloir faire la loi , tu ne gagneras pas . Il est plus fort que toi dans tous les sens du terme , alors , ne le provoque pas . Essayez de construire quelque chose ensemble .
- J'ai compris , je t'aime aussi .
Il me fait une bise et je m'en vais retrouver cet imbécile de mari . Mes hommes sont sortis pour me dire au-revoir . J'ai un peu de larme au coin de l'œil . Ils vont me manquer .
Nous prenons le véhicule conduit par l'un de mes chauffeurs . Arrivé devant le jet , je me retourne vers ma demeure comme pour lui dire un dernier au-revoir .
Le diable
Je monte le premier pour m'installer , j'ai des problèmes à résoudre : le père de mon ex-fiancée mène son enquête , il ne croit pas à la mort accidentelle de sa fille . Il devient comme une épine dans mon pied . Quand le corps de sa fille a été découvert deux jours après le mariage , il m'a passé un cou de fil pour le poser des questions sur le séjour de sa fille chez moi . J'ai essayé d'être convainquant mais , je sais qu'il ne m'a pas crû . Il mène ses enquêtes , il demande à faire une autopsie qui a révélé qu'elle avait reçu plusieurs coups de couteau .
J'ai fait passer sa mort pour un accident de circulation où son corps devait être calciné et il ne devait rester que des os pour l'autopsie . Mais , l'imbécile chargé de s'en occuper n'a pas bien fait son travail . Tout son corps n'est pas calciné .
Ça à permis de faire une autopsie qui a révélé les coups qu'elle a reçus .
Son père est dans tous ces états . Je le comprends même si je dois protéger ma femme et notre organisation .
Malgré son comportement de cochon , je ferai tout pour la protéger .
Elle monte et rentre dans la chambre . Sans me regarder , cette vie commune commence mal . Une femme têtue , sauvage , intrépide , elle est si arrogante mais en même temps si enfantine . Je n'arrive pas à me concentrer sur mes documents . Je vais la rejoindre dans la chambre , elle est couchée dans le lit . Je vais me coucher à côté d'elle .
- Que fais-tu ici ?
- Je viens te tenir compagnie .
- Je n'ai pas besoin de compagnie . Tu peux aller vaguer à tes occupations . Je veux rester seule .
Je lui révèle les cheveux pour les mettre derrière son oreille , dégageant son visage puis je lui donne un baisé sur la joue .
- Ne me touche pas . J'ai eu suffisamment de baisé pendant ces deux semaines .
- Je sais , mais , je suis toujours d'attaque , pour un bonus .
- Non ,merci . Je n'ai pas besoin de bonus .
Après des heures de vol , le Jet atterrit dans ma demeure , j'ai créé un aéroport privé pour pouvoir plus vite me déplacer .
Je descends le premier , elle me suit de près , mes deux copines qui vivent avec moi ici courent pour venir m'embrasser.
Je les embrasse chacune devant le regard couronné de ma femme .