Chapter 3
568mots
2024-05-26 04:46
Fabiola
Je monte dans mon Jet en partance pour mon pays, le cœur lourd.
À dieu bel inconnu, j'ai mal car je ne te reverrai plus.

Je suis de retour chez moi, dans mon pays le Brésil. J'habite dans la capitale du Brésil qui est Brasilia, je vais vous conter un peu l'histoire de Brasilia :
En 1960, cette ville située à environ un millier de kilomètres à l'ouest des côtes de l'Atlantique compte 120 000 habitants. Lorsque la décision d'y établir la capitale est prise, au milieu des années 50, Brasilia est un plateau inhabité, situé à 1 000 mètres d'altitude et isolé à l'intérieur du territoire brésil . Le projet du président Juscelino Kubitschek de transférer le siège de l'État de Rio de Janeiro, ville surpeuplée, à cet endroit, est perçu comme une manifestation de la volonté du gouvernement de « rééquilibrer les régions entre elles et de valoriser les régions enclavées ». L'édification de la nouvelle capitale fait l'objet d'une importante planification à laquelle contribuent notamment l'urbaniste Lucio Costa et l'architecte Oscar Niemeyer à qui l'on doit les principaux bâtiments. Des travaux d'envergure sont entrepris et échelonnés sur plusieurs années, comme la construction de routes facilitant l'accès à Brasilia. Bien des services et du personnel restent encore à déplacer en avril 1960, au moment de l'inauguration. À la fin du XXe siècle, Brasilia comptera environ 1 million et demi d'habitants.
1763 à 1956, la capitale du Brésil est Rio de Janeiro. Dans ce pays immense (8, 516 millions de km²), la population et les richesses se concentrent surtout sur la côte Atlantique. En déplaçant la capitale au centre du pays, le président Juscelino Kubitschek (1902-1976) souhaite rééquilibrer l’activité économique du pays. Il revendique en effet une politique volontariste qu’il résume par le slogan "50 ans de progrès en 5 ans".
Le pari est en partie tenu. Lorsque Brasilia est inaugurée le 21 avril 1960, elle compte environ 100 000 habitants. Aujourd’hui, bien qu’elle ne soit pas encore aussi attractive que les mégalopoles de la côte (Salvador, Rio de Janeiro, Saõ Paulo), Brasilia compte 2, 5 millions d’habitants, contre plus de 6 millions pour Rio de Janeiro et 12 pour Saõ Paulo.
Une ville pour tous ?
Animé, tout au long de sa vie, d’un profond engagement pour l’égalité entre les hommes, Oscar Niemeyer espérait que Brasilia pourrait devenir la ville universelle, ouverte à tous, où régnaient la tolérance et la fraternité. Mais les événements lui donnent tort dès l’inauguration de Brasilia. "L’enchantement a pris fin d’un coup. Les candangos sont retournées dans leur région misérable ; ceux qui sont restés n’ont pas eu d’autre choix que de s’entasser dans des bidonvilles, à l’extérieur de la cité, alors qu’ils l’avaient construite", raconte Oscar Niemeyer lors d’un entretien .

Le chantier de Brasilia a en effet mobilisé jusqu’à 60 000 ouvriers dont la majorité était issue du nord et plus précisément de l’État le plus pauvre du pays : le Minas Gerais. Même si la ville a trouvé sa population, l’idéal rêvé par Oscar Niemeyer, Lucio Costa et le président Kubitschek n’a pas eu lieu : les ouvriers et leurs familles n’ont pas eu les moyens de s’installer dans la ville qu’ils avaient construite et sont restés dans leurs pauvres baraquements situés en dehors de la ville. Ces secteurs informels donnèrent naissance aux villes-satellites qui existent toujours autour de Brasilia.
Voilà l'histoire sur la création de Brasilia.