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-Ma princesse a l'air très contrariée .
Je restais debout , comme une adolescente qui venait de découvrir le « p » du mot « plaisir » . Lamine s'approche me prenant la taille :

-Tu pense a tes problèmes , je le sais .
Sans attendre il se mît a embrasser la même joue qu'isma avait donné deux baisers , j'ai tout fait pour ressentir quelque chose mais rien …je le repousse gentiment .
-Lamine…je veux être seule .
Je m'enferme dans la salle de bain .
Qu'est ce qui se passe ?
Toute la semaine je fuyais Isma dans la maison . Je ne pouvais le revoir , c'était dangereux . Je pensais tellement a lui , c'était exagéré ! Pour assouvir mon désir de le revoir , je passais plus de temps avec mon mari , mais peine perdu .

Monsieur Ali était repassé a la boutique pour nous dire que le vendredi on ne devait pas travailler car l'un des frères Ly fêtait la naissance de son enfant . Bien sûre nous étions invités mais je n'avais pas la tête a sa .
Ce matin il n'y avait personne dans la maison a part les femmes de ménages et j'étais soulagée de ne pas voir Isma .
Sortant de la salle de bain je détache mes cheveux que je venais de laver . J'avais pris les long cheveux de ma grand-mère qui était métissée .
Comme il n'y avait personne je me permet de sortir de ma chambre en tee-shirt & short . Je vais dans la cuisine me faire un très bon omelette en ressortant je failli crier en voyant Isma rentrer .

-Salut , grommelais-je .
Il me barre la route avec toute sa grande taille en me regardant intensément .
-Tu es…belle , plus séduisante qu'avant .
-Isma , pousse toi , c'est bon .
Il se dégage de mon chemin . Je savais qu'il me regardait toujours , il a toujours aimé sa . Je dépose mon plat sur la table et monte me changer avec une très grande robe et rattache mes cheveux comme d'habitude .
Je redescend et trouve mon plat d'omelette vide et Isma assis a cette place même remuant la bouche avec un rire étouffé . J'écarquille les yeux :
-Sagnoko ko key ( tu n'a pas osé ) , Isma !
Il pouffa de rire :
-J'avais faim , et sa sentais trop bon .
-Putain !
J'étais réellement énervée alors que lui il en riait .
-Maintenant je vais être obligée d'aller en refaire . Tu m'énerve ! Me plaignis-je .
-Non…. attend , dit-il en riant toujours .
Il sort de son sac un sachet blanc écrit « brioche dorée « qu'il me tendit :
-C'est des galettes , y'a aussi un merveilleux feuilleté jambon . Prends sa .
J'ai un truc meilleur on dirait . Je souris en le lui arrachant .
Il souriait quand je mangeais la bouche pleine . Je m'en foutais ! Isma me connaît depuis longtemps donc je ne ferai pas la civilisée devant lui .
Après avoir mangé dans une belle ambiance il eut un silence gênant .
-Bon je vais monter dans ma chambre , fis-je pour m'échapper .
Juste en passant devant lui , Isma me retient du poignée . On se regarde puis il se lève .
-Tu ne m'a toujours pas répondu , chuchote t-il tout près de moi .
-Les ménagères peuvent nous voir donc prend tes distances .
-Répond d'abord .
-En quoi cela peut-il t'aider ? Nous deux c'est bien du passé , dis-je un peu fort .
-Parle doucement . Répond Ouly sinon je ne te laisse pas .
Je tire violemment ma main et monte les marches frénétiquement mais Isma me suivait . Je m'enferme dans ma chambre pensant qu'il n'oserait pas entrer mais une seconde après il entre et sécurise la porte .
-Tu n'a pas le droit de continuer à me pourrir la vie même dans le peu de bonheur qu'il me reste Isma .
Il soupire en s'approchant :
-Divorce . Je t'épouse pour te rendre heureuse .
Il est complètement taré .
A mon étonnement Isma me prit par la taille et pose ses lèvres sur les miennes .
Oh non ! Je me suis laissée faire , j'ai aussi profité que lui de ce moment . Il traine ses mains sur mes hanches tandis que moi je profitais encore…
On se détache brusquement quand des coups retentirent a ma porte . On se regarde , essoufflés .
-Ouly ? Dit la voix derrière la porte .
Merde ! C'était Adja ! Adja qui me soupçonnait d'avoir un lien avec Isma . Si elle le voyait dans ma chambre et fait le bilan de tout elle saura …
Je tremblais presque et mes yeux se mouillèrent de larmes .
-Ouly ? Reprit-elle .
-Adja…. oui …excuse moi je suis pas habillée .
-Mais ouvre je dois te montrer quelque chose .
Isma bouge la tête de droite a gauche pour dire non .
-Adja…j'arrive dans ta chambre . Vas y .
-Bon…. si tu insiste .
J'entendis ses pas s'éloigner .
Isma se rapproche de moi mais je le stoppe avec mes mains :
-Putain on a fait quoi ! Susurrais-je .
Il me prit dans ses bras et m'embrasse le front :
-Maouly …on doit vivre notre amour . Je ne peu pas me permettre de fonder une famille avec des enfants alors que toi tu semble heureuse mais tu ne l'es pas . On doit trouver une solution ma chérie .
Je ne répondis rien . Je sorti de la chambre pour retenir Adja et pendant ce temps Isma la quitta .
Tout le reste de la journée j'étais ailleurs . Entre le plaisir d'avoir partagé après huit ans une chose aussi intense et le grand péché d'avoir trompé mon mari , l'adultère qui est l'un des plus grands péché en Islam et la sentence est la lapidation jusqu'à la mort . Je ne savais pas si je devais être heureuse ou malheureuse .
Je ne suis même pas descendu dîner , Lamine me surprit entrain de pleurer , il court me tenir les mains :
-Tu pleure pour quoi encore ?
Lamine je veux divorcer et aller vivre avec celui qui est la cause de mon malheur sur terre , voila ce que je devais répondre .
-Tu dois épouser une autre femme et…et me laisser .
-Sa jamais au plus grand jamais ! Je préférerai mourir que de le faire.
-Je…je ne suis pas heureuse , avouais-je .
Lamine se redresse :
-Comment sa ? Je t'offre tout ce que tu veux , tu es comme une reine dans son palais .
-Mais je ne suis pas heureuse .
Il relâche mes mains et se lève , perdu .
Je ne savais pas ce qui me faisait lui cracher tout sa au visage aujourd'hui . Peut-être parce que je me suis rendu compte que même Isma me plait plus que mon propre mari .
Je me ressaisie :
-Excuse moi Lamine , je ne devais pas …
-Non . C'est pas grave . Je te comprends , un enfant c'est tout ce qu'il te faut . Cherchons une mère porteuse .
J'écarquille les yeux :
-Mère quoi ? Non et non .
Il m'affiche un sourire désespéré :
-Alors quoi Ouly ?
Divorce .
-Rien…soupirais-je totalement perdue .
Je me rappelle quand j'entendais certaines femmes qui trompaient leurs maris je ne pouvais pas a y croire et maintenant c'est moi qui le fait .
J'ai refais mon fameux cauchemar mais cette fois l'ombre n'était plus tout a fait une ombre mais elle avait la corpulence de Isma . Je me réveille en sursaut en criant :
-Isma !
Je me rendis compte qu'il faisait jour et que Lamine avait quitté le lit . Mais il sorti de la salle bain et me regarde bizarrement :
-Tu a crié le prénom de Isma , dit-il avec précision .
Je ramène une main a ma bouche , que dire ?
-Non…. tu…a…. entendu…tu a entendu autre chose , balbutais-je .
Il s'approche dangereusement :
-Si , Ouly , je ne suis pas fou . Pourquoi Isma ? Ce coureur de jupon t'occupe l'esprit ?
-Non jamais !
Les points serrés , il fit demi tour pour aller vers la fenêtre .
-Ouly , si je commence a avoir des doutes sur cet imbécile je dirais a ma mère de les faire sortir de la maison car s'il te drague toi aussi c'est de trop…
Je fronce les sourcils :
-Moi aussi ?
-Figure toi , que je l'ai surpris hier nuit entrain d'embrasser Faby sur la terrasse . Je me suis contenu et ils ne m'ont pas vus .
Non non non Isma n'oserait jamais .
Lamine étudia longuement mon expression puis retourne dans la salle de bain me laissant ahurie .
Isma , va m'entendre !
-Réponds par oui par non ! Criais-je .
-Oui…. c'est elle qui m'a embrassée .
-Tu ne pouvais pas refuser ?10
-Réponds par oui par non ! Criais-je .
-Oui…. c'est elle qui m'a embrassée .
-Tu ne pouvais pas refuser ?
-Non…sinon elle se doutera de quelque chose surtout qu'elle m'a faite une remarque dangereuse : Faby m'a demandée si je te trouvais belle .
Je voulais juste lui arraché les yeux . Isma restera un menteur , on en disconvient pas .
Je l'ai convoqué dehors pour discuter .
-Je veux que tu arrête avec moi d'accord ? Faby tient à toi , dis-je sèchement .
Il soupire :
-Je n'aime plus Faby depuis que je t'ai vu . C'est toi que je veux .
Il me prend la main mais je le repousse violemment :
-Tu me laisse !
Je le quitte , énervée .
Je rentre dans la maison et croise Faby qui me regardait les sourcils froncés :
-Tu étais où ?
-Comment sa j'étais où ?
-La mère de Isma est là . Tu ne l'a pas aperçu dehors ?
-Non , soupirais-je sèchement en montant dans ma chambre .
Encore , quand J'ouvris ma chambre Lamine avait le visage dur et il me pointa du doigt :
-Mais qu'es ce que tu faisais dehors a cette heure de la nuit ?
J'étais déjà hors de moi donc je ne fis pas exprès quand je lui criais a mon tour :
-Mais vous avez quoi a tous me demander où j'étais ? J'étais où je voulais être , POINT .
-Ouly …. parle doucement avec moi .
Après un moment j'avais retrouvé mon calme et Lamine s'approche de moi :
-Je dois voyager , je reviendrai peut-être la semaine prochaine . Tu ne manque de rien j'espère ?
-Non .
-Je pars a trois heures du matin , on devrait profiter …. au lieu de s'engueuler .
Je le regarde longtemps avant de me masser le visage avec les deux mains :
-Je suis a bout des nerfs Lamine , c'est pas grave on va fêter ta venue in shaa Allah , mais là , je vais me coucher .
A la seconde je rampe jusqu'à ma place du lit et ramène la couverture sur mon visage avant de fermer les yeux .
Lamine était bel et bien parti . Ah !
A la boutique tout se passait très bien , les clients venaient a gogo et on a eu que la visite de mademoiselle Ly au lieu de Monsieur Ali et sa m'arrangeait .
Le soir venu , j'ai prié Timis dans la boutique , j'y étais seule . C'est Faby qui devait passer me prendre mais je lui en ai disposé pour aujourd'hui .
Dans le noir , j'y suis restée a réfléchir , encore et encore a ma vie , a mes choix . Sans m'en rendre compte je me mis a pleurer la mort de ma mère et tout ce qui va avec .
-Madame Gueye ?
Je sursaute comme une folle à entendre la voix grave de monsieur Ali dans cette espace obscure . Que faisait-il ici ?
-Monsieur Ali , dis-je en essuyant mes larmes .
-Je passais prendre un document important que ma sœur a oublié ici pendant son passage et j'ai entendu des pleurs . Vous devriez être depuis longtemps chez vous , qu'avez-vous ?
-Rien…. excusez moi , vous avez raison .
Je me retourne pour prendre mon sac et partir mais il me dit avec autorité :
-Attendez moi en bas , je vous ramène chez vous , in shaa Allah.
Heureusement il ne m'avait pas demandé pourquoi je pleurais .
Quand il parlait c'est que je ne devais pas donner mon oui ou mon non .
Je l'attendais donc en bas , après quelques minutes et apparaît .
Je le vois entrer dans une belle Peugeot Bleu de nuit et je le suivis . Il démarre .
-Vous habitez où ?
-A la Sicap liberté près du Stade .
-D'accord .
Le trajet était dans un silence fou . Souvent je le regardais mais lui jamais un petit regard de sa part . Moi , son charisme et sa beauté m'impressionnait . Toute façon le Senegal entier savait que la Famille Ly était faite de beaux garçons . Mon regard se traine jusqu'à ses doigts fins et longs , je cherchais s'il portait une alliance mais j'ai vu que non .
Je repense a ma vie , si j'étais une femme parfaite sans défaut peut-être ces genres d'hommes s'intéresseront un peu a moi ?
-Vous pouvez ne pas venir demain si vous êtes toujours dans cet état , dit subitement monsieur Ali d'un air très sérieux .
Je baisse timidement la tête :
-Comment sa ? C'est bien vous qui m'avez dit que…le travail était très important …y'avait d'autres gens qui rêvaient d'été a ma place …etc .
Je rapporte mon attention sur lui pour guetter sa réponse . Il hausse les sourcils :
-Mais je me rends compte que vous n'allez pas bien .
-C'est pas grave Monsieur . Je préfère venir ici que de rester chez moi .
Je m'attendais a un « pourquoi » ou a ce qu'il insiste mais il souffla un simple :
-C'est bien alors .
On arrive près du stade et je lui demande de s'arrêter là-bas .
-Merci beaucoup monsieur , c'était un plaisir .
Même quand je descendais il fixait toujours devant lui . Quoi ? Je n'existe pas ?
-Au revoir , lâche t-il avant de démarrer .
Je soupire désespérée me disant que j'étais si « pas attirante « que sa !
Je rentre dans la maison et retrouve tout le monde au salon .
-As Salam Aleykoum , lancais-je .
Ils répondirent tous . Cependant ma belle mère me retient :
-Quand Lamine n'est pas là tu rentre a cette heure maintenant ?