Cela n'a fait pas longtemps avant que j'arrive chez moi.
Comme il était encore tôt, tante Fen ne s'était pas encore levée. J'ai porté mon sac et je me suis dirigée fatiguée vers ma chambre.
J'ai supposé que Xu n'était pas dans notre chambre. D'habitude, il aimait dormir dans son bureau. Vu notre situation actuelle, il n'y retournerait certainement pas.

Sans parler de la relation entre lui et ma mère.
À cette pensée, un rocher invisible s'est à nouveau coincé dans ma poitrine.
Et au moment où j'ai poussé la porte de la chambre, Xu était assis sur le canapé près de la fenêtre, regardant le ciel déjà éclairé à l'extérieur.
"Tu es de retour." Il s'est retourné.
"Mmm." Je me suis arrêtée.
"Yao, je t'ai appelé plusieurs fois, pourquoi tu n'as pas répondu ?" J'espérais vraiment qu'il allait me parler sur le ton d'un mari reprochant sa femme, mais il ne l'a pas fait. Au contraire, son ton et sa voix trahissaient seulement son regret.

"Mon téléphone était en mode silencieux, je ne l'ai pas entendu" J'ai mis mon sac de côté et j'ai essayé de trouver des vêtements dans le dressing.
Mais Xu s'est levé du canapé et s'est placé sur mon chemin.
"Je suis désolé, tu peux me détester autant que tu veux, mais ne te ridiculise pas."
Me ridiculiser ? J'ai levé les yeux et je l'ai regardé.

"Et toi ? Tu ne t'es pas ridiculisé ? Tu es le meilleur scénariste de Chine. Tu as épousé une femme que les autres envient, mais quel choix as-tu fait ? Xu, allons... "Déménageons".
“Divorçons.”
Depuis le jour où je les ai vus ensemble, j'ai instinctivement chassé le mot "divorce" de ma tête.
Peut-être à cause de sa réputation ou de sa gentillesse à mon égard, j'ai eu l'impression qu'il lui était absolument impossible de divorcer.
D'ailleurs, même s'il fallait divorcer, ce n'était pas à lui de le demander.
J'ai pris une profonde inspiration et je l'ai repoussé. Il a attrapé mon bras et a voulu ajouter autre chose, mais je l'ai arrêté.
"Écoute, l'entreprise est assez chaotique ces derniers temps, je n'ai pas le temps de penser à ces choses. Néanmoins, si tu penses que je vous gêne, je déménagerai. "
Face à Xu, j'ai encore choisi de faire des concessions. Je savais qu'il pouvait supporter de ne pas me toucher pendant tant d'années. Il devait aimer ma mère vraiment très, très fort.
“Yao.”
"Je vais changer."
Sans lui laisser une autre chance de parler, je me suis enfuie dans le dressing.
Lorsque j'ai fermé la porte et que je me suis aperçue dans l'immense miroir en pied, mon cœur s'est effondré instantanément.
Je ne savais plus combien de temps je pouvais tenir, ni pour quelle raison tenir.
Si c'était une autre personne, j'aurais défendu mon mariage coûte que coûte, mais cette personne était ma mère.
Je ne pouvais même pas en parler à ma meilleure amie parce qu'une relation familiale aussi chaotique était trop difficile à aborder.
Il était déjà plus de dix heures du matin lorsque j'ai réussi à contrôler mon humeur et que j'ai conduit jusqu'à l'entreprise.
Beaucoup de personnes dans l'entreprise avaient été témoins de ce qui s'était passé à la fête de fiançailles hier soir. Donc dès que je suis entrée, je n'ai pas pu décrire si leur regard sur moi était bon ou mauvais.
Je suis entrée calmement dans l'ascenseur, mais lorsque je suis sortie et que j'ai voulu aller dans mon bureau, mon assistant Yi Zhou s'est précipité vers moi avec un visage anxieux.
"Patronne, pourquoi êtes-vous venue si tard ?"
"Qu'y a-t-il ? Pourquoi paniques-tu ? "
"La Patronne Jiawen, a programmé une réunion temporaire de haut niveau ce matin dès l'arrivée. J'ai dit que vous n'étiez pas encore arrivée, mais elle a répondu qu'elle n'avait pas à vous attendre." Yi était ma connaissance à l'université et la seule personne en qui j'avais confiance dans l'entreprise.
"Très bien, je vois." J'ai acquiescé sans m'arrêter, et je me suis dirigée directement vers la salle de conférence.
En marchant, j'ai senti que ma démarche était quelque peu bizarre. En baissant les yeux, j'ai compris pourquoi. Je portais les chaussures plates que Xiaoran m'avait achetées hier lors de ma sortie.
Les chaussures étaient bien et mes pieds étaient confortables.
Mais après avoir hésité pendant trois secondes, je suis finalement retournée à mon bureau et j'ai enfilé une paire de cinq centimètres standard.
Quand j'ai poussé la porte de la salle de conférence, ma jeune tante était debout devant le projecteur, en train d'analyser un rapport. Elle m'a aperçue et toutes les personnes présentes dans la salle m'ont regardée.
Puis elle m'a simplement souri et n'a rien dit, puis elle a continué son analyse.
Comme j'ai vu qu'il n'y avait plus de place devant la longue table, je me suis assise à côté de plusieurs superviseurs au fond.
Et quand j'ai levé les yeux pour voir ce que disait ma tante cadette, j'ai aperçu un visage familier.
C'était Xiaoran. Il était également là. Si on prêtait attention au ppt sur l'écran, on comprendrait qu'à la base, cette réunion était l'idée initiale de la coopération entre les entreprises Jiang et Jin dans les cinq prochaines années.
L'action de ma jeune tante a été très rapide. À peine, elle s'est fiancée hier, qu'elle parlait déjà de coopération.
J'ai baissé la tête et j'ai souri dédaigneusement en sortant mon téléphone.
J'avais reçu vingt-neuf appels manqués d'hier, deux de mon grand-père et un de grand-mère par alliance. Shan m'avait aussi appelée deux fois et les autres étaient de Xu.
En regardant à nouveau WeChat, j'ai constaté que ma grand-mère par alliance m'avait envoyé environ vingt longs messages vocaux, qui étaient probablement tous des réprimandes.
Il y avait aussi les dernières nouvelles de "The Spring Rivers" qui précédaient la mort de mon père.
Au moment où j'allait jeter un coup d'œil sur les réseaux sociaux, mon téléphone portable a tremblé.
Au-dessus de chaque nouveau message, il y avait une étrange ID.
Bleu profond : Beauté, à quoi tu penses ?
J'ai fixé l'écran du téléphone portable, en fronçant légèrement les sourcils.
Bleu profond ? Je ne me souvenais pas avoir ajouté cette personne. J'ai cliqué sur ses informations. L'album photo était vide. Il n'y avait rien d'autre qu'un nom et une image.
Je détestais ce genre de discussions et je n'avais pas envie d'échanger avec des inconnus.
Mais juste au moment où j'étais sur le point de le supprimer, son deuxième message est arrivé.
Bleu profond : Veux-tu me supprimer ?
Moi: ...
Moi: Qui es-tu ? Que veux-tu de moi ?
Bleu profond: Arrête de me poser cette question. Comme je te l'ai dit, la seule chose que je veux entre nous, c'est toi.
J'ai regardé les mots sur l'écran et mon cœur a manqué un battement.
J'ai levé la tête et j'ai regardé l'homme qui était loin de moi.
Il ne me regardait pas et il n'y avait aucune émotion sur son visage, mais j'ai clairement vu qu'il venait de poser son téléphone portable.
J'ai donc ramassé mon téléphone et j'ai rapidement envoyé une expression de dégout afin de vérifier ma supposition. Évidemment, dans la seconde qui a suivi après l'envoi, Xiaoran a tranquillement repris à nouveau son téléphone.
Merde ! Je l'ai maudit intérieurement. Il avait dû prendre mon téléphone pour m'ajouter en ami pendant que je dormais.
Avant qu'il ne me réponde, j'ai envoyé un autre message.
Moi: Ne penses-tu pas que tu es ennuyeux ?
Bleu profond : Non, je ne le pense pas.
Bleu profond : Tes yeux sont légèrement gonflés. Tu allais bien quand tu es partie ce matin. Qui t'a encore malmené ?
Bleu profond : C'est ma faute.
Sa faute ? Qu'est-ce que cela avait-il à voir avec lui ?
Moi : ?
Bleu profond : On aurait dû avoir plus de sexe hier. Je t'ai laissé la force de rentrer chez toi, c'est ma faute.